Depuis l'Equateur

mercredi, juin 29, 2005

Le pacifique, les baleines et les fous


Reserve naturelle de Machalilla... dommage sans soleil Posted by Hello


Puerto Lopez, à l'aube Posted by Hello


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fou a pattes bleues Posted by Hello

Après la glace du Cotopaxi, et cinq jours à travailler pour des restaurants populaires du Quito pauvre, ce WE nous avons pris la direction des plages tropicales du Pacifique.

Vendredi soir, manu et moi embarquons pour 12 heures de bus... truffés de cafards ! Rien de tel pour passer une nuit merveilleuse. A l’aube, ce samedi : la récompense. Nous sommes à Puerto Lopez, petit village côtier qui vit au rythme de la pêche. Mais aussi du tourisme : c’est de la que partent des bateaux pour observer les baleines et visiter l’île de la Plata (vous savez, c’est l’un des derniers reportages de Nicolas Hulot !!!). Juste le temps d’observer les pêcheurs rentrés de leur nuit, et de petit déjeuner sur une terrasse sur le bord de mer, et nous partons pour trois heures de traversée. En chemin, nous observons des baleines, puisque c’est entre juin et septembre qu’elles remontent les eaux chaudes du Pacifique pour s’accoupler. Nous arrivons ensuite sur l’île de la Plata pour 4 heures de ballades. Nous observons pélicans, fous à pattes bleues, fous masqués, albatros, frégates, et raies mantas (apparemment rares)… et restons étonnées de pouvoir nous y approcher de si près. Nous faisons connaissance d’un couple de français bien sympas, qui finit en Equateur leur tour du monde de 6 mois (ça donne des envies…).

Le samedi soir, sur le bord de mer de Puerto Lopez, nous assistons à un concert raté. La veille, le mur d’enceintes s’était effondré sur la foule. Ce soir la : les chanteurs habilles à la Mens In Black dansent et chantent complètement a l’arrache au rythme latino ; une pauvre fille a leur côté, en bikini rouge pétant, se dandine comme une potiche ; et surtout une coupure d’électricité générale au bout de 10 minutes plonge la ville dans l’obscurité la plus totale ! Tant pis… C’était pourtant marrant a voir… Notre soirée se finit là.

Le lendemain, nous retrouvons les Français pour faire une excursion dans le parc naturel de Machalilla, où paraît-il se trouve la plus belle plage d’Equateur. Malheureusement le soleil n’est pas au rendez vous… et la côte nous paraît bien triste. Dommage ! Nous repartons vers Quito le dimanche soir et cette fois ci, nos compagnons de l’aller ont disparu ! Le lendemain, il y a une conférence a l’ambassade de France sur les Ong françaises en Equateur… Cool… il y a entre autre un bon buffet à la française. Ca changera de l’éternel plat de riz et poulet…

mardi, juin 21, 2005

LE COTOPAXI...


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Manu et le guide Vinicio devant le glacier... Posted by Hello


Manu, Vinicio le guide et moi-même Posted by Hello


Le Cotopaxi... Posted by Hello

Le Cotopaxi... le plus haut volcan en activité au monde. 5911 mètres. Nous, européens, pouvons nous vanter de notre bon vieux Mont Blanc. Mais les Equatoriens ont de quoi être fier… Le Cotopaxi est loin d’être la montagne la plus haute d’Equateur. Le Chimborazo, volcan éteint, atteint lui, les 6310 mètres.

Samedi soir, Manu (la Française bien sympa avec qui je réside à Quito) et moi, partons dormir au pied du Cotopaxi. A la tombée du jour, une vue exceptionnellement dégagée s’offre à nous,. Le lendemain matin, nous partons avec notre guide Vinicio et un couple d’anglais atypique gravir le Cotopaxi. Nous entrons dans le parc du Cotopaxi, haut en couleur… Au milieu d’une vaste pleine verdoyante, nous tombons nez à nez avec un Volcan… Un véritable dégradé de couleurs… Vert clair, vert foncé, marron, rouge, noir et… Blanc… couleur des glaces éternelles. A 5000m, il s’agit d’un paysage lunaire. L’épaisse couche de sable des pentes abruptes du volcan nous fait reculer d’un pas quand nous en faisons deux. Bon d’accord, nous nous contentons de monter jusqu’au refuge (5000m), puisque nous dépassons avec cet objectif la hauteur du Mont Blanc. Nous poussons juste un peu plus loin pour aller toucher le glacier… Face à nous, de gigantesques pans de glaces… virant au bleu… Magnifique !!!!

Je vous laisse admirer les photos…

lundi, juin 20, 2005

WE a Baños avec Maud


Randonnee a cheval avec ma soeur Maud. Son cheval aussi tetu qu'une bourrique!!! Toujours a penser a broutter ou a pisser... Ca tombera toujours sur toi je crois Maud... Posted by Hello


Sur la riviere Pastaza, entre Banos et l'Amazonie. Photo prise depuis une tarabita, treuille utilise par les indigenes pour transporter des marchandises.  Posted by Hello



Ma sour est sortie de l'Amazonie. C'est bon... elle na ete attaquee ni par un anaconda, ni un piranha, ni un caiman. Juste par une fourmi rouge qui lui a paralysee le bout des doigts. Petite mais bien maligne...
On s'est retrouve le We dernier a Banos (bains en espagnol). Ville hyper touristique, au carrefour de la cordillere des Andes et de l'Amazonie. Au programme, 4 h de velo, descente magnifique sur le bassin amazonien ; 4 h de cheval sur les hauteurs de la ville et vue sur le volcan Tungurahua, qui il y a 5 ans causa la fuite de tous les habitants... - Alerte Rouge- Baignade dans les eaux bouillantes du volcan au milieu des montagnes.
Maud est repartie mardi dernier. La nuit de son depart le sol trembla fortement. 4.5 sur l echelle de Richter. Ni elle, ni moi navons rien senti. Pas de panique. Rien de plus normal ici ! Posted by Hello

mercredi, juin 08, 2005


Sur la cote Pacifique avec ma famille francaise et equatorienne... Un contraste terrible avec les autres regions d'Equateur Posted by Hello


Le train des Andes. Sur le toit! Le seul endroit ou on a croise des touristes!!!! Posted by Hello


Marche de Guamote. Femmes vendant des oignons. Posted by Hello


Marche de Guamote, petit village de montagnes. Hallucinant!!!!!! Posted by Hello


Ma petite fierte. Je n'ai plus peur des singes!!!! Posted by Hello


Ballade en piroque sur le rio Napo, Amazonie Posted by Hello


Indienne transportant des bananes sur la riviere Aguajuno, Amazonie. Posted by Hello


Lagune du cratere Quilotoa Posted by Hello

Un peu de tourisme!!!

Une semaine de vacances. Assez de temps pour parcourir l'EEquateur avec mes parents, de l’Amazonie à la Côte Pacifique en passant par la cordillère des Andes. Au programme : Otavalo et Guaranda, marchés typiques; 3 jours dans l’Amazonie avec un guide(Je vous promets c'est exactement ce qu’on voit dans les films), baignade dans les eaux chaudes d’un volcan, petit train des Andes, farniente sur les plages du pacifique… Une eau d’un bleu azur et des palmiers partout. Le pied !!!! Je vous laisse admirer les photos… Je suis convaincue que ça vous donne déjà envie de venir me visiter. Profitez-en, j’ai prévu de rentrer en France plus tard que prévu. Début 2006. Ma sœur Maud est la pour deux semaines. Elle doit être à ce moment précis en train de pêcher les piranhas dans l’Amazonie ou bien observer des caïmans. Qui sait ?


La photo type de la "gringa" !!!!!!!!!!!!!! Posted by Hello


La famille de Maria (au centre) livrant les oranges pour la production de confitures Posted by Hello

Retour au congreso trois semaines

Enfin un peu de temps pour raconter tout ce qui m’est arrive ce mois de mai. Retour 3 semaines dans la communauté El Congreso. Le même décor : Bananiers, arbres de cacao et bien sur mes confitures d’oranges préférés. Mon rôle est une fois de plus administrer la micro entreprise de confitures pour assurer un salaire décent aux pauvres femmes qui y travaillent.

Par exemple, Aide, 19 ans, élève seule ses 3 enfants qu’elle a eut avec 3 hommes différents. Sa sœur, Maria, âgée de 35 ans, d’une joie et une énergie débordante, a vu l’année dernière le décès de sa mère, et celui de son enfant qu’elle donnait au monde. Faute d’argent, elle n’a pu soigner sa mère et accoucher dans un hôpital. Quelques mois plus tard, son frère de 19 ans etait tué par balle alors qu’il rentrait dans un bar. Certes complètement bourré, mais tout de même ! Gloria, 35 ans, élève seule ses 7 enfants en bas âge. Elle vit dans ce que j’appellerais honnêtement une cabane. Pour la cuisine, elle va chercher de l’eau dans la rivière avec une grande bassine. Pour la salle de bain, c’est dans la rivière. Pour dormir, une planche de bois. Et pour manger, il n’y a que deux chaises autour de la table. Les enfants sont assis par terre avec les chiens, chats et cochons d’inde (les fameux « cuy »). Quelle injustice !

Grâce à la production de confitures du mois d’avril, ces femmes ont touche près de 170 dollars pour 3 semaines de travail. Un record pour un travail dans les champs, où une journée de travail est payée 5 dollars et où vendre ses cultures ne rapporte rien : Pour vous donner une idée, les intermédiaires achètent entre 1.3$ et 0.80 c les 100 oranges ; 1$ les 100 citrons ; et dernièrement 0.5 c les 100 bananes. On retrouve ces même produits 3 fois plus cher dans les marches en gros a Quito!

Vivre de l’agriculture est donc très difficile. La pauvreté est vraiment pressante, et par conséquent l’alcool est devenu un vrai fléau dans les campagnes. Un matin, en attendant le départ du bus me ramenant de la ville la plus proche à la communauté, un homme d’une trentaine d’années, bouteille à la main, me chante une sérénade à tue-tête. « la mujer de mi vida… » Tous les Equatoriens autour de moi étaient franchement morts de rire. Aussi, le jour de la fête des mères, tous les maris se bourrent la gueule au point de se mettre à se frapper. Et le lendemain matin, on les retrouve tous empiles les uns sur les autres comme des bêtes abattues!

Grâce à Aurora, je suis devenue LA parfaite paysanne. Préparer le cacao, le café, cueillir les bananes, les oranges… n'a plus de secret pour moi. Le mieux étant : comment attraper un serpent type X, un des plus dangereux qui puissent exister en Amérique latine, paraît-il ? Lors d’un pari débile, je promets de me mettre ce type de serpent autour du cou (Mort… pas folle non plus). Le pari lancé, un homme de la communauté m’appelle un après midi, en criant. Il venait d’attraper ce serpent. Il le tenait vivant, pinçant de ses doigts la gueule et la queue de l’animal et le mettait autour de son cou…. Bien sur je me suis dégonflée… Evident. Et me suis contentée de le caresser. Gros exploit. Car même les femmes de la communauté n’ont pas osé. Je suis repartie à Quito avec ce trophé, qui en fait n’était pas le mien ; mais l’homme était terriblement fier de me l’avoir offert.